Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Wusha

10 juillet 2008

Histoire 2 > la chambre

C'est pas du nouveau, ça, je l'avais déjà postée sur mon LJ cett histoire mais comme c'est plus des fics sur le lj je préfère la mettre ici ^^

 

Enfoncée dans son fauteuil, Meiko leva les yeux vers la porte, en face d’elle. Elle observa un instant son compagnon, son seul ami dans cette maison si sombre et banale.

 

 

« Dis, tu crois qu’on va partir ? »

 

 

Pas de réponse. Il n’y a jamais de réponse de la part de celui-là. Mais la gamine s’en moque. Elle n’a besoin d’aucune réponse. Juste de parler, de se confier. Encore et toujours. Dans un sens, quelqu’un qui ne vous parle pas, c’est assez bien, non ? Il n’émet aucun jugement, aucun avis, il ne vous critique pas. Il vous laisse parler, simplement, sans jamais vous interrompre. Des bruits de pas résonnent dans le couloir, et Meiko se redresse, inquiète. Les pas s’éloignent mais la jeune file n’ose pas bouger. Sa langue se met à claquer contre son palais, et ses yeux scrutent la pièce a la recherche d’une occupation. En vain. Cette pièce est vide, aussi vide que triste. Le matelas est posé à même le sol, et les draps colorés ne feraient même pas un bon refuge. Les volets, fermés en plein jour, ne laissent s’infiltrer dans la petite chambre que quelques rares rayons de soleil. La lampe de chevet décorée par des dessins d’éléphants est la plus grande source de lumière. Elle est jolie, mais Meiko ne l’aime pas. Comme elle n’aime pas cette pièce, d’ailleurs.

 

Elle reprend son monologue

 

 

« Tu vois, je ne comprends pas. Pourquoi des éléphants ? J’aime les éléphants, tu sais. Mais pas ceux là. Je ne sais même pas pourquoi. Ils sont moches, c’est tout. »

 

 

Elle soupire, puis déclare

 

 

« Ce lieu tout entier est moche de toutes façons. Je ne l’aime pas. » En même temps qu’elle baisse le ton, elle baisse doucement la tête, puis ajoute, sur le ton de la confidence « Pour être honnête, toi non plus, je ne t’aime pas, tu sais ? »

 

 

Meiko relève la tête et regarde l’autre un moment. Pas de réaction. Même pas un rictus de mépris ou de lassitude. C’est un test. Est-ce qu’il le sait, lui ? Meiko n’en sait rien. Il ne lui en a jamais parlé. Elle parle, il écoute. Ou du moins, il semble écouter. La jeune fille reprend son examen des lieux. Son bureau est dans un coin de la chambre. « Un joli petit bureau pour une jolie petite fille » lui avait dit son père en le lui achetant. Ce bureau, elle ne l’aime pas. Il est laid. Comme elle, d’ailleurs ! Son regard croise le miroir.

 

 

« Il faut être juste. Je ne suis pas vraiment laide. Oh ! Je sais bien ce que tu penses ! Tu te dis ‘Meiko est une gamine prétentieuse’. Je le sais, tu vois ? Mais soyons réalistes. Toi comme moi, nous savons que je suis la plus jolie des deux. Toi, tu es… tu es toi, quoi ! Tu es là pour moi, alors il t’est inutile d’être beau. Pour moi, c’est important. »

 

 

Elle sourit. Un léger sourire qui étire doucement ses lèvres roses. Elle fait un signe de la main a son reflet dans le miroir qui le lui rend, puis elle rit, doucement.

 

 

« Vois-tu, mon reflet est plus poli que toi. Je lui fais un signe, il me répond. Toi, on dirait que tu m’ignore. Pourtant, je le sais bien, que tu m’aimes ! »

 

 

Elle soupire de nouveau. Cette attente est trop longue. Elle ne sait plus trop quoi penser. On lui a bien dit de se tenir prête, mais on ne lui a pas dit pourquoi. Est-ce si évident ? Meiko s’interroge. Elle ne sait pas vraiment, mais elle sait qu’elle le devrait. Encore une fois, elle demande

 

 

« Dis, tu crois qu’on va partir ? »

 

 

Toujours pas de réponse. L’enfant lève les yeux au ciel, d’un air las, comme une mère qui s’ennuie des facéties de son enfant. Un moment passe encore, de nouveau des pas dans le couloir, puis de nouveau le silence.

 

 

« Je me demande ce qu’on fera, si on sort ? On mangera une glace, tu crois ? »

 

 

Elle regarde son compagnon et ronchonne

 

 

« Tu m’énerves, à la fin, à ne jamais répondre ! »

 

 

La jeune fille croise les bras sur sa poitrine puis fait la moue, comme pour faire réagir son ami. Le silence s’installe, et elle recommence son manège, claquant de nouveau sa langue contre son palais pour emplir la pièce de petits bruits réguliers. Elle jette un coup d’œil furtif en direction de l’autre, et hausse les épaules, cessant de bouder.

 

 

« Je m’ennuie. Je voudrais qu’ils se dépêchent, un peu. Ah ! Je les entends qui approchent. Tiens-toi prêt, compris ? »

 

 

La porte s’ouvre sur une femme souriante.

 

 

« Meiko ? Ton père est là. »

 

 

La jeune femme éteint la lumière et ouvre les volets, laissant le soleil inonder la pièce, rendant aux objets leur beauté naturelle. Aussitôt, esquissant à peine un sourire, l’enfant se lève et agrippe le bras de son nounours et sort de la pièce, suivit de la jeune femme qui pose la main sur son épaule pour la diriger. Regardant la peluche, Meiko souffle.

 

 

« Tu vois, c’est parce que tu ne dis jamais rien que les gens t’oublient, comme ça. »

 

Publicité
Publicité
10 juillet 2008

Histoire 1 > Promesse ( ah j'ai dit que j'étais nulle pour les titres aussi ?)

« T’avais promis… »

 

Erwan leva les yeux vers la jeune fille qui se tenait devant lui, les poings serrés, soutenant son regard de ses yeux sombres. Une moue a mi-chemin entre la colère et la peine tordait ses lèvres en une expression confuse, et le jeune homme baissa les yeux, incapable d’affronter ses sentiments.

 

« Gabrielle je… »

 

Sa voix s’effondra et le silence s’installa entre eux, comme s’ils étaient seuls au monde, et incapables de la moindre parole. Il vit la main de la jeune fille saisir sa chemise, serrant le tissu noir entre ses doigts tremblants, et n’osa pas la regarder de nouveau, sachant ce qu’il verrait. Il avait toujours haït les promesses, jugeant qu’aucune ne pouvait être respectée, du moins pas sans blesser qui que ce soit. C’était un fait. Pourtant, il avait souvent promis, et il ne pouvait le nier. La bague qui enserrait le majeur droit de Gabrielle en était un signe, cette bague qui captait son attention alors que cette main fragile froissait sa chemise. Il avait promis, mais surtout, il avait menti.

 

Erwan leva finalement les yeux pour voir perler des larmes au coin de ces yeux tristes. Passant un bras autour des frêles épaules de Gabrielle, il l’attira à lui et la serra dans ses bras, conscient qu’une autre promesse était brisée par sa faute. Malgré tout ce qui s’était passé, malgré sa culpabilité, il ne pouvait pas la laisser seule, pas maintenant. Elle avait trop besoin de lui, au moins autant qu’il voulait sentir sa présence a ses côtés. Il sentit les bras de la jeune fille enserrer sa taille et elle enfouit son visage dans son cou, sa joue humide contre sa peau, le faisant frissonner. Cette fois encore, il se devait de ne pas tenir sa parole, et il tenta de se convaincre qu’il n’avait aucune autre alternative, qu’il ne pouvait réellement pas la laisser.

 

Il avait toujours été comme ça avec elle. Protecteur. Du moins, c’est ainsi qu’il se voulait. Juste protecteur. Il l’avait été jusqu’à l’adolescence. Lorsque les lèvres de Gabrielle rencontrèrent les siennes, les frôlant en un chaste baiser, il se souvint de la première fois. De toutes leurs premières fois. La première fois qu’elle lui avait dit qu’elle l’aimait. Il n’avait pas su réagir, partagé entre la crainte et l’envie. La première fois qu’elle lui avait pris la main, qu’elle l’avait enlacé, embrassé. Ces premières fois heureuses, trop vite devenues douloureuses. Il l’avait désiré, de tout son corps d’adolescent inconscient. Se cacher, toujours, pour s’embrasser, se toucher, se sourire, même, c’était comme un jeu, qu’il avait parfois regretté d’avoir commencé.

 

« Gabrielle, tu devrais te recoucher… »

 

La jeune fille se crispa et lança un regard presque accusateur au lit, comme s’il était la cause de tous ses maux. Ces draps blancs défaits, froissés, maculés de larmes, cet oreiller tassé, difforme… Dieu qu’elle les haïssait ! Comme elle haïssait ces murs, ces rideaux, et cette chambre toute entière. Comme elle haïssait son corps mutilé. Elle obéit, pourtant, se glissant dans les draps rêches et froids, avant de se recroqueviller et de fermer les yeux, empêchant les larmes de lui échapper encore, ignorant le grincement de la chaise sur le sol tandis qu’Erwan s’asseyait à son chevet. Il passa la main sur sa joue, faisant glisser ses doigts dans ses cheveux bruns et soupira.

 

Ils avaient fini par céder à leurs pulsions, ce qu’Erwan s’était reproché, l’espace d’un instant, songeant que ses deux ans de plus qu’elle auraient dû lui conférer un plus grand sens des responsabilités, puis il s’était laissé envahir par le désir envers ce corps familier, envers cette jeune fille aux airs innocents. Ils étaient restés vigilants, plusieurs mois, se souciant trop du qu’en-dira-t-on. Mais peu à peu, ils avaient gagné en confiance, en assurance, et les remparts qui protégeaient leurs vies jusqu’alors s’étaient effondrés, brusquement, les obligeant à faire face à la réalité. Une chute rude et non dénuée de conséquences. Gabrielle avait subi les brimades paternelles, sans pour autant fléchir, refusant de dénoncer celui qui assistait impuissant aux scènes quotidiennes. Il avait pourtant promis. Mais aucune promesse n’est vraiment fiable. Comment elle l’avait perdu, il n’aurait su le dire. Mais elle n’avait pas mené la grossesse à terme, et il éprouvait une sombre joie quat à l’idée de ne pas voir cet enfant naître. Certes il avait promit qu’il les protégerait, elle et le bébé. Mais il ne pouvait pas se permettre de lui faire courir un tel risque. Elle était trop importante, et maintenant, il était incapable de se résoudre à la laisser, juste pour sauver ce qu’il restait de sa promesse. Elle était tout. Son amie, sa confidente, son soleil, son amante. Elle était ce qu’il avait de plus cher. Elle était sa petite sœur, aussi.

10 juillet 2008

Yo(plait)

Faut toujours commencer par le commencement, qu'il paraît, une histoire de conventions tout ça. Bref. C'pas que j'suis pas douée pour introduire... J'suis carrément nulle en fait. Je sais jamais quoi dire et j'raconte n'importe quoi ^^.

Maa... c'est bien de ne rien dire aussi ^^

donc voilà si j'peux avoir vos avis j'vous en serais éternellement reconnaissante ^^

Publicité
Publicité
Wusha
Publicité
Publicité